Absent des terrains de Ligue 1 depuis 516 jours et une blessure à la hanche contractée le 11 novembre 2012 face au PSG, Garry Bocaly a retrouvé La Mosson vendredi soir lors de la réception de Marseille. L'occasion de revenir avec lui sur ce moment qu'il attendait depuis si longtemps.
Garry, en premier lieu, as-tu été surpris par ta titularisation ?
Surpris non car cela faisait un moment que je travaillais pour revenir. J'avais effectué quelques matchs avec l’équipe réserve en CFA2. Vendredi, j'ai eu la chance que le coach m’aligne. J'ai eu de bonnes sensations, tout s'est bien passé et je suis vraiment content de faire mon retour à la Mosson. Ça m’a fait d’autant plus bizarre que c’était face à l'OM, mon club formateur, c’est un peu un signe du destin. Mes coéquipiers m’ont aussi beaucoup encouragé avant la rencontre et je les en remercie.
Quel a été le moment le plus fort ?
Le moment le plus intense, c'était l’entrée lors de l'échauffement. Quand tu es sur le banc, tu rentres mais tu sais que tu ne vas peut-être pas jouer, du moins au départ, tandis que là, je savais que j'allais jouer. Ça fait vraiment du bien de sentir cette adrénaline et ces sensations-là.
Comment as-tu vécu ces longs mois d'indisponibilité ?
Ça été dur, très dur même parfois. Quand tu ne peux pas être sur le terrain pour aider tes coéquipiers, il y a forcément beaucoup de frustration. Ce sont des périodes où il faut être fort mentalement. J'ai eu des moments de doute, c'est certain, mais, à chaque fois, j’ai eu la force de me remettre au travail avec pour seul objectif de revenir au haut niveau. La famille, les amis, la passion et toutes les émotions que j’ai pu connaître ici à Montpellier avec la montée de Ligue 2 en Ligue 1, la finale de la Coupe de la Ligue, le titre de champion de France, la Ligue des Champions m’ont aidé à tenir. Quand tu es petit, tu rêves de devenir professionnel pour vivre de tels moments ; moi j’ai eu la chance de les connaitre et je n’ai qu’une envie, c’est de les connaitre à nouveau.
Comment t’es-tu senti physiquement ?
Le coach m’a demandé de jouer en position axiale en première période puis arrière droit ensuite. Dans les deux cas ça m’est égal. Je suis au service de l’équipe. J’ai eu de bonnes sensations et désormais je n’ai qu’une envie, c’est de continuer et d’apporter ma pierre à l’édifice pour assurer le maintien du MHSC en L1 le plus rapidement possible. Bien au-delà de mon retour, le plus important c’est l’équipe.
On imagine que cela t’a fait énormément plaisir de retrouver les terrains…
Bien sûr. Cela me fait énormément de bien d’avoir pu rejouer, d'abord avec l’équipe réserve en CFA2 où cela s'est bien passé puis vendredi soir avec l’équipe professionnelle face à Marseille. Retrouver ce Stade de La Mosson où j’ai vécu de supers moments, c’était un vrai bonheur. Durant ces longs mois d’absence, j’ai fait le tri parmi mes amis, mon répertoire est forcément plus petit aujourd’hui mais je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont apporté leur soutien durant cette longue période d’indisponibilité. Désormais, j'espère aller de l’avant et être enfin débarrassé des pépins physiques.
Un mot sur cette défaite face à l’OM ?
Il y a évidemment beaucoup de déception au niveau du résultat. Si on ne peut pas gagner ce match, au moins, on ne doit pas le perdre. Nous avons la balle du 3-2 et puis, juste après, on encaisse ce but. C'est franchement frustrant. On savait que c'était un gros match face à une équipe marseillaise qui possède beaucoup d'Internationaux. Les Marseillais avaient besoin de gagner pour espérer encore obtenir une place européenne en fin de saison… Ça a été un match très compliqué, on a eu suffisamment de tempérament pour revenir au score, on a tout donné pour essayer de gagner ce match, mais malheureusement nous n’y sommes pas parvenus. C’est dommage.
Comment vois-tu l’avenir désormais ?
La première des choses, c’est de déjà bien digérer cette défaite qui nous fait mal et de se concentrer sur le prochain match à Lorient dimanche.
