L’ancien défenseur montpelliérain (1979-1987) donnera le coup d'envoi fictif de la rencontre de samedi soir contre Reims dans le cadre des 40 ans du club. Il revient sur son passage au MHSC
#40 ANS MHSC
Comment votre arrivée à Montpellier s’est-elle concrétisée ?
J’ai longtemps évolué au stade de Reims, en D1. Puis, à Noël 1978, le club champenois a déposé le bilan et j’ai terminé la saison à Laval. Lors du dernier match de la saison 1978-79 on jouait contre Lyon, au stade Gerland. A la fin du match le président Louis Nicollin m’a proposé de venir à Montpellier et de rentrer au bercail. Comme je suis né à Cournonsec et que toute ma famille était originaire de Montpellier, j’ai décidé d’accepter. J’avais quitté Montpellier en 1973 pour rejoindre Reims et j’avais hâte de retrouver ma ville. C’était une grande fierté pour moi de pouvoir jouer ici, sous ce maillot.
Un mot sur votre passage à Reims, adversaire du MHSC ce soir ?
J’ai vécu de très bons moments à Reims, une finale de Coupe de France contre Saint-Etienne, avec des joueurs de grande qualité comme Marcel Aubour, Carlos Bianchi, Delio Onnis, les frères Lesh… C’était vraiment une grosse équipe.
Quels souvenirs gardez-vous de vos années à Montpellier en tant que joueur ?
Je me suis régalé. J’étais vraiment ravi de jouer sous le maillot de Montpellier, ma ville de coeur, celle où j’ai grandi. On avait une belle équipe avec beaucoup de joueurs qui avaient évolué en D1 par le passé. Quand je repense à ces années-là, je me souviens évidemment à notre épopée en Coupe de France (1979-1980) où nous étions arrivés en demi-finale contre Monaco après avoir éliminé Lens et Saint-Étienne. Ce match contre Monaco a d’ailleurs été très difficile à digérer car on marque un but d’entrée par Jacky Vergnes et l’arbitre le refuse alors qu’il n’y a pas hors-jeu du tout.. Monaco a ensuite ouvert le score, puis, sur une montée j’ai réussi à égaliser. Ensuite, malheureusement nous avons perdu en prolongation. Il y avait beaucoup de joie et de fierté malgré la peine car il y avait la place pour aller en finale.
Vous avez aussi passé de nombreuses années au club en tant qu’éducateur…
Oui. D’abord j’ai entraîné les U10 (benjamins à l’époque). Ensuite, j’ai eu en charge l’équipe cadets avec laquelle nous avons notamment été champions de France en 1990...
Vous êtes aussi le 1er entraîneur champion de France avec l’équipe féminine du club en 2004…
C’est un très bon souvenir aussi. Je n’y ai passé qu’un an mais c’était vraiment sympa. C’est un milieu que je ne connaissais pas, il a fallu y aller doucement, apprendre et comprendre mais de toute façon, joueur ou joueuse, cela reste du football. Les principes sont les mêmes et j’ai essayé de garder la même philosophie. Ce qui est certain, c’est que j’ai pris beaucoup de plaisir à entraîner cette équipe et, en plus, le titre était au bout. Globalement je dirai que quels que soient les catégories, j’ai pris beaucoup de plaisir à entraîner au club.
Que devenez-vous aujourd’hui ?
Je suis retraité ce qui me permet de m’adonner à mes autres passions que le foot : chasse, pêche et nature.
Quel regard portez-vous sur le club aujourd’hui et sur la saison du club ?
Le club a beaucoup grandi, il y a eu beaucoup de changements aussi. L’époque n’est pas la même, le foot dans son ensemble a évolué. Concernant la saison en cours, je suis surpris dans le bon sens. On voit que les joueurs progressent notamment par rapport au début de saison et les résultats suivent. J’en suis très heureux et j’espère que cela va continuer.
Quel effet cela vous fait-il de donner le coup d’envoi de la rencontre de ce soir dans le cadre des 40 ans du club ?
C’est un pincement au coeur. Quand on avance dans le tunnel puis quand on rentre sur la pelouse pour rejoindre le rond central tout en regardant les tribunes et le monde qui s’y presse, c’est toujours une émotion particulière. Ça donne des frissons. Je suis très heureux et très fier de pouvoir donner ce coup d’envoi dans le cadre de l’anniversaire du club.
