déjà décisive lors du match d'ouverture de l'euro, dimanche contre la suède (succès tricolore 3-2) , la jeune Montpelliéraine a ainsi poursuivi de la plus belle des manières sa progression cette saison. Portrait avant le deuxième match de poule des Bleuettes dans ce championnat d’Europe U17, ce mercredi 8 mai face à la Norvège
Quand elle se souviendra de cette année 2024, Justine Rouquet cochera sans doute 2 événements en particulier. Le premier remonte au 10 mars dernier, lorsqu’elle a inscrit un quintuplé dans le cadre du succès retentissant des U19 montpelliéraines (6-2) sur le terrain du Paris Saint-Germain « Marquer 5 buts dans un match, c'est quelque chose, et ça reste forcément un excellent souvenir. Quand je suis arrivée au stade, j’étais loin de me douter que je marquerai 5 fois », raconte Justine. « Au-delà de ça, toute l’équipe avait réalisé un super match. C’est un succès collectif et un match référence pour l’ensemble du groupe. Je dois remercier l’ensemble de mes coéquipières sans qui cette performance n’aurait pas été possible, dont Lola (Gstalter), qui m’avait offert 2 passes décisives ce jour-là. Je ne m’étais jamais sentie aussi bien sur un terrain que pendant ce match »
Quinze jours plus tard, le 24 mars, la native de Béziers s’est offert, à 16 ans seulement, un 2ème souvenir à ranger dans le livre d’or de ses performances qu’elle vient pourtant à peine d’ouvrir : Entrée en cours de jeu face à l’Allemagne, elle a inscrit le but de la victoire tricolore, permettant à l’équipe de France U17 de se qualifier pour le championnat d’Europe de la catégorie qui se déroule actuellement en Suède : « Jouer en équipe de France est une énorme fierté car tu représentes ton pays. C’est quelque chose de très gratifiant et je dois avouer qu’au début, j'avais du mal à me lâcher sous ce maillot bleu et à me dire que c'était quand même un match comme les autres. Ce but-là m’a fait un bien énorme ».
En plus de qualifier les Bleuettes pour cette compétition continentale, il est venu récompenser la brillante saison de cette Héraultaise pur jus. Née à Béziers d’une mère coiffeuse et d’un père commercial, elle aurait pu choisir le ballon ovale mais a opté pour le rond... question d’héritage familial : « Mon père joue au foot et ça m’a donné envie, dit-elle simplement. Ça a commencé dans le jardin de la maison familiale, puis dans le club de Saint-Thibéry Monblanc et enfin de Puissalicon-Magalas. » C’est là que le MHSC est allé la recruter alors qu’elle n’avait que 13 ans : « Quand on est Héraultaise comme moi, c’est forcément particulier de porter le maillot du plus grand club de la région. Jouer au MHSC, c’est un bonheur. » Biberonnée à la culture pailladine au fil des années (même si elle évolue au pôle fédéral de Castelmaurou la semaine et au MHSC le week-end (/ vérifier), Justine Rouquet assure qu’elle n’a pas besoin d’inculquer cet état d’esprit à ses coéquipières au MHSC issues du pôle « Je n'ai pas forcément besoin de leur en parler car jusqu’à présent, j’ai rapidement senti les nouvelles recrues du club assez épanouies au MHSC, mais s’il y a besoin de les aider, je le fais. »
Souvent décisive avec les U19 pailladines depuis le début de la saison, son ‘’aide’’ est déjà plus que précieuse. Ailière droite ultra-rapide et adroite devant le but, Justine Rouquet avoue cependant devoir encore « progresser sur le plan technique, notamment dans son utilisation du pied gauche » ainsi que sur l’aspect des retours défensifs. « Quand il faut le faire, je le fais, mais ce n’est pas ma tasse de thé », avoue-t-elle, le sourire en coin. Faute avouée, à moitié pardonnée puisqu’elle continue de travailler dans ce domaine et espère en récolter les fruits prochainement, comme c’est déjà le cas en termes de positionnement et de prises d’informations, ses deux principales lacunes au début de sa formation à Grammont.
Sa présence lors de cette phase finale de l’Euro U17, en compagnie de 3 autres joueuses du MHSC (Ceylin Yilmaz, Elise Jean et Kentissia Bacoul-Jouliard / vérifier ortho), montre en tout cas la qualité de travail de formation et de post formation effectué par Jean-Louis Saez et son équipe, en vue d’alimenter de plus en plus l’effectif professionnel. « C'est super parce que ça montre que le MHSC travaille bien au niveau de sa formation », souligne Justine. « Je sais et nous savons que nous représentons le club en sélection, ce qui est une chance et un honneur pour nous. »
Victorieuses 3-2 de la Suède lors du 1er mach (avec un but et une passe décisive pour Justine), les Bleuettes disputent ce mercredi 8 mai leur 2ème rencontre de la phase de groupe face à la Norvège. « Le niveau international, c’est quelque chose », assure notre interlocutrice, actuellement en première. « Sur le terrain, ça va plus vite et on le voit directement. Cela dit, nous avons aussi de très bons atouts avec un groupe très soudé, et cela se voit sur le terrain puisque notre équipe est très solide. Nous sommes capables de faire mal à nos adversaires en contre-attaques, mais nous savons aussi garder le ballon. »
Passionnée d‘informatique, « râleuse et surtout pas la dernière quand il s'agit de rigoler » selon ses propres mots, Justine Rouquet reprend tout de suite son sérieux quand on évoque ses objectifs dans cette compétition : « La France, l'Espagne, la Belgique et l'Angleterre sont pour moi les favoris de la compétition mais comme la France est tenante du titre, l’objectif sera de garder ce trophée, conclut-elle. De mon côté, j’espère marquer, faire marquer et apporter un maximum à l’équipe, tout en représentant le MHSC du mieux possible. » Un éventuel sacre européen serait en tout cas le moyen pour Justine Rouquet de continuer à garnir un album souvenir déjà bien rempli cette année.
